Venant prendre le relais du festival Photo reporter, Photo festival s’étendra d’avril à août 2023, sur l’Agglomération. Invitées par Culture Zatous Bretagne, des personnes en situation de handicap s’y verront exposées aux regards.
Le photographe Gwénaël Courtin n’hésite pas à donner de sa personne pour décontracter ses modèles.
« À ton tour Betty ! » Dans les gradins du Cap, une femme en tee-shirt rayé a
comme un sursaut, face à la scène où trône un fauteuil, près d’un parapluie-photo.
Et où l’attend le photographe Gwénaël Courtin, sélectionné pour sa sensibilité.
Betty souffle : « On ne m’a jamais prise en photo, comme ça, en portrait ». Même
chose pour Nathalie qui confie avoir été « un peu impressionnée au début ».
« C’était génial ! »
Pourtant, comme les huit autres hommes et femmes issus de structures médico-
sociales de l’agglomération, elles savaient la raison de leur venue : se prêter à
l’exercice de poser devant l’objectif, en faisant fi de leur handicap visible et
invisible, pour justement se montrer à tous. Ou Zatous, du nom de l’association
Culture Zatous qui, avec Saint-Brieuc Agglo, porte le projet d’une exposition dans
le cadre du Photo festival 2023.
Seront exposés, des portraits de type studio, comme ceux réalisés ce vendredi 23
septembre. Mais aussi, plus tard, d’autres en extérieur, sur différents sites de la
région briochine, en tenant compte de l’histoire de chacun et chacune. Ce sera
alors plus simple, après une première expérience vécue plus que positivement. Au
fil de cette première session, Betty a réussi à complètement lâcher prise. « Je ne
sais même pas comment j’ai fait. Le professionnel nous met vraiment à l’aise »,
souligne-t-elle, réjouie.
Une éducation artistique et culturelle
À l’aise, elle devra encore l’être lorsqu’elle se verra affichée dans la rue, et
assurera des médiations auprès du public. « Gagner de la confiance en soi est
l’une des finalités de ce projet, qui a aussi pour but de valoriser, faire accepter la
maladie et donner à nos modèles l’envie de se battre, eux qui sont tous atteints
d’une pathologie différente », explique Amanda Reiter, de Culture Zatous. Elle
conclut : « C’est aussi un moyen de montrer que le handicap n’empêche pas
l’accès de tous à la culture ».
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