
Théâtre: Des cinq actes de Titus Andronicus, la tragédie la plus sanglante de Shakespeare, seule la trame, résumée tambour battant, sera jouée ici. Et servira le décryptage survolté de la notion de dette, celle qui gangrène une fratrie au bord de la crise de nerfs réunie à l’occasion de l’ouverture du testament de leur père. Le Collectif OS’O n’aime rien tant que jouer et ici, tout y est prétexte : la guerre d’héritage, l’adresse directe au public ou le débat bondissant auquel participent tous les artistes. Autour de la question centrale du spectacle (doit-on payer ses dettes ?), les échanges fusent, à bâtons rompus. De tour de table en apostrophe, d’arguments nourris d’exemples en citations de l’anthropologue anarchiste américain David Graeber, les réponses se complexifient peu à peu. Ni classique, ni didactique, Timon / Titus révèle l’énorme performance d’acteur·rice·s dont le collectif bordelais est coutumier. Électrique et incisif.
Conseillé à par de 15 ans. Durée 2h15
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