Poème de lumière pour nuit fauve
Une nuit de pluie. Dans les bas-fonds d’une grande ville. Un homme parle. Il a beaucoup couru. Il est trempé. Il en rattrape un autre. Lui demande du feu, mais n’a pas de cigarette. Fragile et fort à la fois, il parle. Une longue phrase au souffle épique pour dire le désir, la fuite, les batailles, l’alcool, la mort, la beauté…
Texte monument du dramaturge Bernard-Marie Koltès, La nuit juste avant les forêts a longtemps intimidé les metteur∙se∙s en scène. Dirigé avec beaucoup de finesse par Matthieu Cruciani, Jean-Christophe Folly, acteur incandescent, donne chair au monologue d’un lyrisme intense. Entre adresse directe et incarnation, porté par les accents baroques de la violoniste Carla Pallone, il sublime ce poème trop rarement entendu et pourtant si universel.
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